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Khalil al-Wazir (
خليل الوزير) (né en
1936 à
Ramleh, en
Palestine britannique - mort le
16 avril 1988 à
Tunis) est un dirigeant arabe palestinien, l'un des fondateurs du
Fatah et membre de son comité central, était le numéro deux de l'OLP et chef de son aile militaire.
Biographie
Fils d'un épicier musulman de Ramleh,il est contraint de fuir avec sa famille à
Gaza pendant la guerre de Palestine en
1948. Il habite le camp de refugies Al Burej et fait des etudes secondaires . Adolescent, depuis
1953 il participe à des actions des fedayoun palestiniens contre les villages israéliens de frontière dans les années 1950. En
1954, il rencontre
Yasser Arafat.Ensuite il fait à
Alexandrie des études d'ingénerie architecturale sans les avoir achevées. Il joint le mouvement des Frères musulmans et à cause de ses activités politiques arrive a être arrêté par les autorités égyptiennes.
En 1957, il part enseigner d'abord en Arabie saoudite , puis au Koweït. Il participe au mouvement du Fatah avec Yasser Arafat (Abou Ammar), Farouk Kaddoumi (Abou Loutof) et Salah Khalaf (Abou Iyad) en prenant pour nom de guerre "Abou Jihad" (en traduction : père de Jihad, son fils aîné). Il fera éditer avec Arafat la revue Filistinouna (Notre Palestine) clandestinement. Il ouvrira la première représentation du Fatah à Alger en 1963. En 1964, il est invité en Chine. En 1965, il devient adjoint des forces d'Al-Assifa jusqu'à sa mort.
On lui attribue la planification et la direction de plusieurs actions du Fatah contre des Israéliens - par exemple l'attaque contre le hotel "Savoy" sur la plage de Tel Aviv en 1975 et l'attaque contre un autobus israélien sur la route côtière prés de Tel Aviv en 1978.
En 1982 pendant le siège de Beyrouth par l'armée israélienne dans la première guerre du Liban il doit quitter la ville avec Yasser Arafat et le commandement de l'OLP pour aller se transférer à Amman et après 1984 à Tunis.
Sa mort
En
1985, depuis Tunis, Abou Jihad planifie une nouvelle action du Fatah par voie de la mer contre des objectifs israéliens à Tel Aviv, mais elle échoue dés le debut. Le navire palestinien est intercepté et coule dans la mer près de la côte israélienne.
Le 12 avril 1988, un groupe de reconnaissance du Mossad, composé de deux hommes et d'une femme, arrive à Tunis munis de faux passeports libanais. Dans la nuit du samedi 16 avril, un commando d'une trentaine d'hommes débarque sur une plage isolée de Tunis où ils sont attendus par le groupe de reconnaissance. Vers 1h20, le commando tue son chauffeur qui l'attendait pour le conduire à l'aéroport pour un voyage à Bagdad. Le commando tue ensuite deux palestiniens qui se trouvaient dans le jardin de son villa à Sidi Bou Saïd. Abou Jihad était en train d'écrire lorsqu'il entend que la porte d'entrée est forcée et se précipite pour prendre son pistolet. Quatre israéliens l'attendaient dans le couloir et le criblent de balles, devant sa femme et deux de ses enfants, quand il ouvrit la porte de sa chambre. Une centaine d'impacts seront relevés dans la maison. On dit que l'opération était supervisée par Ehud Barak, chef d'état major adjoint à l'époque, à bord d'un Boeing 707 qui survolait la Méditerranée.
Sa mort provoque un grand émoi dans les territoires palestiniens occupés. Des drapeaux palestiniens surgissent partout en Cisjordanie et à Gaza. Le 16 avril sera également la journée la plus sanglante de la Première Intifada. Ses funérailles sont organisés le 20 avril dans le camps du Yarmouk à Damas en présence de centaines de milliers de palestiniens.
Notes et références